徐志摩《再别康桥》

李盛

徐志摩《再别康桥》

  作品原文

  再别康桥

  作者: 徐志摩

  轻轻的我走了,

  正如我轻轻的来;

  我轻轻的招手,

  作别西天的云彩。

  那河畔的金柳,

  是夕阳中的新娘;

  波光里的艳影,

  在我的心头荡漾。

  软泥上的青荇,

  油油的在水底招摇;

  在康河的柔波里,

  我甘心做一条水草!

  那榆荫下的一潭,

  不是清泉,

  是天上虹;

  揉碎在浮藻间,

  沉淀着彩虹似的`梦。

  寻梦?撑一支长篙,

  向青草更青处漫溯;

  满载一船星辉,

  在星辉斑斓里放歌。

  但我不能放歌,

  悄悄是别离的笙箫;

  夏虫也为我沉默,

  沉默是今晚的康桥!

  悄悄的我走了,

  正如我悄悄的来;

  我挥一挥衣袖,

  不带走一片云彩。

  作品译文

  英语原文

  Very quietly I take my leave

  As quietly as I came here;

  Quietly I wave good-bye

  To the rosy clouds in the western sky.

  The golden willows by the riverside

  Are young brides in the setting sun;

  Their reflections on the shimmering waves

  Always linger in the depth of my heart.

  The floating heart growing the sludge

  Sways leisurely under the water;

  In the gentle waves of Cambridge

  I would be a water plant!

  That pool under the shade of elm trees

  Holds not water but the rainbow from the sky;

  Shattered to pieces among the duck weeds

  Is the sediment of a rainbow-like dream?

  To seek a dream?

  Just to pole a boat upstream

  To where the green grass is more verdant

  Or to have the boat fully loaded with starlight

  And sing aloud in the splendor of starlight.

  But I can’t sing aloud

  Quietness is my farewell music;

  Even summer insects heap silence for me

  Silent is Cambridge tonight!

  Very quietly I left

  As quietly as I came here;

  Gently I flick my sleeves

  Not even a wisp of cloud will I bring away[2]

  法语译文

  Adieux à Cambridge -- Xu Zhimo

  Douce et légère est ma démarche

  Tout comme mon arrivée, légère

  Ma main salue gentiment

  Pour prendre congé des brumes de l’ouest .

  Ce saule doré sur la rive,

  C’est comme une mariée au soleil couchant.

  Le reflet splendide des eaux qui chatoient,

  Les vaguelettes bercent mon c?ur.

  Ces mousses vertes sur le fond boueux,

  On les voit scintiller, elles se font remarquer

  Les ondes partent au loin, sur la rivière Cam

  Rester ici comme une herbe d'eau, cela m'irait !

  Ce point d’eau à l’ombre d’un Orme,

  N'est pas une source limpide ; il est plutôt comme un arc-en-ciel

  Tombé en morceaux entre les joncs.

  Des sédiments d’arc-en-ciel, comme un rêve.

  Poursuivre le rêve ? S’appuyer sur la perche d’une barque

  Remonter le courant vers des herbes vertes, plus vertes encore

  Remplir son bateau de belles poussières d’étoiles

  Chanter à pleine voix sous l'astre resplendissant

  Hélas je ne sais pas chanter

  En silence je m'éloigne de ma flûte

  Les insectes de l’été aussi se renferment, taciturnes

  Recueillement ce soir, au pont de Cambridge

  Je repars dans la paix,

  Comme je suis arrivé, silencieux

  Je me secoue les manches,

  Pour n'emporter avec moi aucun morceau de nuage